Bienvenu en Gaspésie

 Depuis des années, mes amis me parlent des souvenirs merveilleux qu’ils rapportent de Gaspésie, de la beauté des paysages, des ports de pêche et des crabes et des homards qui font de leurs vacances, un paradis sur terre… Nous ne sommes pas encore au mois du juillet. D’ici une semaine ou deux, les enfants seront en vacances… C’est une bonne période calme ou nous décidâmes de prendre les nôtres, à l’abri des foules et du commerce en cette période quand même chaude pour tout le monde.

Une semaine plus tôt, nous avions eu de la pluie sans arrêt. En Gaspésie, c’était la même chose, aussi nous n’étions pas certains du temps qu’il ferait. Nous avions préparés les cirés et un parapluie, et nous apprêtions à louer les services d’un bon Motel et d’une télévision au cas ou, mais nous avons été très chanceux… Le soleil était là, fidèle et chaud, brûlant même, et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, nous avons aussi partagé de bons moments avec les mouches noires et les moustiques, nous y avons même rencontré un ours !… Mais laissez-moi vous décrire nos vacances !

Le premier arrêt fut pour manger après quelque 4 heures de route qui ne nous parurent pas longues du tout ! En effet, après la découverte des premiers bords de mer du Saint-Laurent, nous étions tout excités à l’idée de voir enfin des plages et quelques bateaux. Ces paysages nous ravirent !

 Il nous fallut quelques heures de plus pour arriver enfin à Cap-Chat, notre première escale où nous voulions voir les fameuses Éoliennes. En fait, il y a près de 40 Éoliennes à Matane (environ 70km avant Cap-Chat) et 73 à Cap-Chat, qui fournissent en moyenne, un total de 100 Mégawatts pour Hydro-Québec. De quoi alimenter une ville tout entière! La plus grande Éolienne au monde (110 mètres) est aussi présente à Cap-Chat. Elle a été mise en fonction dès 1985 et pouvait à elle seule alimenter une ville de 10,000 habitants. En 1993, un bris mécanique força cette expérimentation à prendre fin, car les coûts de réparations étaient trop importants. Pour donner une idée des dimensions d’une des Éoliennes en fonction, un être humain à côté d’une des 3 pales qui activent l’Éolienne semble minuscule, tant cette montre mécanique est grande et imposante. Une seule Éolienne coûte près de 1.2 million de dollars canadiens, ce n’est pas à la portée de tous les portefeuilles ! La technologie des Éoliennes nous vient de Hollande, un pays où elles poussent très rapidement. De nos jours, les nouveaux modèles sont moins lourds, les pales plus grandes et peuvent produire 2 fois plus d’énergie. On pense même à en installer dans les couloirs du Saint-Laurent où les vents sont plus stables que sur les collines Gaspésiennes. Une histoire à suivre …

 Après une bonne nuit de sommeil, digérant notre homard frais, dégusté le soir même près du port de pêche de Saint-Anne-des-Monts, nous avons traversé le Parc national de la Gaspésie. Le parc est immense, propre et vert, bien identifié par des cartes et des panneaux, mais pour en profiter il faudra quand même débourser quelques dollars. Nous y avons vu aussi des petites montagnes ou les neiges sont éternelles…

 Sortis du parc national, nous avions rendez-vous avec la Mine d’agates du mont Lyall (Web: www.montlyall.com/ , coordonnées GPS: N48 48.302 W066 05.108). Un endroit unique au Canada. Cette mine est exploitée de façon artisanale. Les agates, druses, géodes et autres pierres précieuses que vous achetez en magasin en proviennent peut être, car cette mine est le meilleur endroit (et le moins cher) pour se fournir principalement en agates pour qui connait un peu la géologie. Si vous n’y connaissez rien, ne vous inquiétez pas, le propriétaire, un spécialiste averti et parlant 7 langues, vous donnera un cours express pour vous aider à reconnaître les bonnes pierres des mauvaises.

Après quelque 3 à 4 heures passées à la mine, nous avons fait scier en 2 quelques pierres pour en découvrir les agates. De beaux souvenirs a ramener, et comme nous a dit le propriétaire de la mine, il n’y a pas de visiteur malheureux, tous repartent avec de belles pierres… précieuses ! En continuant sur la route 299, nous avons traversé la Gaspésie pour arriver sur son versant sud. Utilisant les routes du bord de mer, nous sommes arrivés jusqu’à Grande Rivière ou notre ami André et sa charmante femme nous attendaient. Nous avons passé une soirée délicieuse, parlant de nos découvertes et de mes coups de soleil attrapés à la mine … Le lendemain, nous partions pour la ville de Percé, un arrêt à Gaspé puis le parc de Forillon.

Percé est une toute petite ville très touristique, sans doute une des villes les plus visitées en Gaspésie. Percé (comme son nom l’indique) est célèbre pour son roché percé que l’on peut visiter par bateau, mais aussi parce qu’elle recèle d’une grande richesse sur son île voisine, l’île de Bonaventure. En effet, l’île, propriété du gouvernement provincial, a fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques sur les oiseaux. Plus de 280,000 oiseaux dont 80,000 Fous de Bassan vivent sur cette île. (attention, cœurs sensibles, s’abstenir, certains endroits sont assez nauséabonds. Imaginez 280,000 oiseaux faisant leurs besoins quotidiens !).

 Avec une envergure pouvant atteindre les deux mètres, le Fou de Bassan est un oiseau imposant. C’est aussi un terrible chasseur se nourrissant de poissons. Vif comme un harpon, il repère de loin sa victime puis se lance en piqué, comme un avion de chasse, sur ses plats favoris que la mer lui fournit, plongeant près de sa proie (maquereaux, harengs, calmars et saumons) pour ne pas casser son bec, parfois à des profondeurs de 20 mètres et en remontant de l’eau, l’attrape au passage. Le Fou de l’île Bonaventure est aussi un grand voyageur. Il peut, en une seule journée, parcourir 120km, aller et retour, pour se nourrir. L’île est un paradis protégé pour ces espèces et le coup d’œil en vaut la chandelle. Nous avons aussi vu sur cette île, 2 phoques gris, tranquilles, un mâle et sa compagne. On aurait dit qu’ils étaient en vacances !

La journée a vite passé. Nous avons traversé l’île, endroit paradisiaque pour les amoureux de la nature et racontant sur son passage historique, la vie des familles ayant habité l’île. Le soir nous arrivâmes à Gaspé. Quand nous avons trouvé un Motel confortable, l’orage rafraîchissait notre soirée et nos vacances. Le lendemain, nous partîmes pour le parc de Forillon. Le poste de péage ne fonctionnait pas, car les employés s’affairaient à mettre à jour leur logiciel de facturation, l’entrée fut donc exceptionnellement gratuite.

Après quelques kilomètres, la route s’arrêtait là. Une randonnée pédestre nous y attendait, mais jamais nous ne la terminerions ! … Un ours, de bonne taille, nous surprit au détour du chemin. Sans demander notre reste et sans vouloir passer pour des héros posthumes, nous fîmes demi-tour, arrêtant là notre excursion. Ce grand quidam ne me laissa pas le temps de prendre de photo, car l’appareil sorti et prêt à fonctionner, l’ours disparaissait de l’autre côté du chemin… Même si la curiosité m’invitait à le rencontrer de plus près, Yin (mon amie) me priait de partir. Son vœu fut vite réalisé.

Après ce détour, nous reprîmes le chemin du retour, longeant cette merveilleuse côte, là où la mer rencontre le Saint-Laurent. À mi-chemin, on s’arrêta dans un petit restaurant que je conseille à tous les voyageurs qui aiment les fruits de mer, “le Matelot” (Restaurant de la baie des sables, 21 rue 132 Ouest, Baie des Sables, Qc, coordonnées GPS : N48 41.993’ W067 55.838’), sur la route 132, entre Matane et Mont-Joli. Si le restaurant ne paie pas de mine, ne vous y fiez pas. L’accueil est chaleureux et le plat choisi pour 2 personnes (le pirate) est fabuleux ! Deux Homards, pattes de crabe, moules, pétoncles, crevettes, etc., pour à peu près 69$… À ne manquer sous aucun prétexte ! La soirée se termina à Mont-Joli, dans un Motel 3 étoiles.

 Sur le chemin, nous prîmes le temps de nous arrêter plusieurs fois, admirer une dernière fois ce paysage envoûtant. Nous fîmes un saut à Québec où l’on préparait les festivités de la Saint-Jean, traversant le vieux Québec avec ses artisans et le charme d’une ville tranquille. Québec est la plus vieille ville fortifiée d’Amérique du Nord, mais aussi la seule… En rattrapant l’autoroute 2 heures plus tard, notre “chez nous” fut tout aussi réconfortant que ces vacances inoubliables. Déjà, des projets futurs s’ébauchent et s’imaginent pour nos prochaines vacances… Que le temps passe vite !

Carte du trajet de nos vacances tracée au GPS… soit 2267km.

Plus de 200 belles photos souvenirs de notre périple sont disponibles sur l’album de famille du mois de juin 2005. (Un login et un mot de passe sont nécessaires pour y accéder).

À propos de ymartin

YMartin.com / ve2ymm.com
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