Contexte : Les étudiants sont en grève (au Québec) et manifestent leur mécontentement depuis plus d’un mois maintenant sans relâche, contre l’augmentation des frais de scolarité. Mais le débat est plus profond qu’il n’y parait… Le gouvernement a finalement proposé des allègements, échangeant « quatre trente sous pour une piastre », et les calculs vont bon train (voir l’article en référence sur le site de Radio-Canada).
Je crois que ce débat n’est pas juste. On part du postulat que les étudiants doivent payer, et payer en plus les dérapages de leurs pères (très mauvaises gestions, salaires mirifiques, corruption, etc.). On devrait aussi prendre compte que notre société a changé, les étudiants étudient plus longtemps, décrochent plus vite, quittent le cocon familial plus tôt, veulent plus d’autonomie rapidement, que le système pédagogique est basé sur le rendement et non la réussite des élèves, bref il faut regarder en globalité l’état de notre société et essayer de comprendre pourquoi on en est arrivé là au lieu de se cacher derrière des prétextes qui ne tiennent pas la route (Ailleurs on paye … Alors « icite » aussi !). Les calculs ne valent rien sans contexte, on le sait bien, on peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres… Bref, c’est un débat bien plus profond qu’il faut mettre sur la table, mais est-ce que nos dirigeants le veulent vraiment ? Sont-ils prêts à sacrifier leurs acquis et leurs retraites dorées ? Sont-ils prêts à faire enfin ce que tous pensent tout bas, faire un grand ménage sur la place publique et pour une fois arrêter d’être arrogants ? Nous en serions que tous plus reconnaissants ! Mais connaissant un peu la nature humaine, personnellement, je ne le crois pas.
Référence : Droits de scolarité : d’autres calculs | Le blogue Économie de Gérald Fillion | Radio-Canada.ca
