Samedi matin 07h00 :
Marine doit se lever pour aller travailler chez Omer de Serres, un emploi d’été qu’elle prend très au sérieux et qu’elle à la chance d’apprécier. C’est son premier emploi et le magasin qu’elle aimait le plus, s’est proposé de l’embaucher pour l’été. C’était inespéré ! Seulement voilà, hier soir, elle avait mal au ventre, pensant qu’une indigestion en était la cause. La nuit aurait du être réparatrice, malheureusement, les douleurs n’avaient pas cessées et devenaient de plus en plus pointues. Huit heures du matin, neuf heures… onze heures, les douleurs persistent. Après un examen très superficiel du Papa, qui lui aussi avait le souvenir de douleurs abdominales aiguës, 30 ans plus tôt, un simple touché sur la partie sensible et quelques instants plus tard nous étions tous les 2 en voiture, direction les urgences de l’hôpital le plus proche, l’hôpital Juif de
Samedi matin 07h00 :
Marine doit se lever pour aller travailler chez Omer de Serres, un emploi d’été qu’elle prend très au sérieux et qu’elle à la chance d’apprécier. C’est son premier emploi et le magasin qu’elle aimait le plus, s’est proposé de l’embaucher pour l’été. C’était inespéré ! Seulement voilà, hier soir, elle avait mal au ventre, pensant qu’une indigestion en était la cause. La nuit aurait du être réparatrice, malheureusement, les douleurs n’avaient pas cessées et devenaient de plus en plus pointues. Huit heures du matin, neuf heures… onze heures, les douleurs persistent. Après un examen très superficiel du Papa, qui lui aussi avait le souvenir de douleurs abdominales aiguës, 30 ans plus tôt, un simple touché sur la partie sensible et quelques instants plus tard nous étions tous les 2 en voiture, direction les urgences de l’hôpital le plus proche, l’hôpital Juif de Montréal.
Hôpital, 13 heures :
Nous sommes arrivés vers 13h00. La demi-heure d’attente pour passer devant l’infirmière pour une première évaluation ne nous avait pas vraiment convaincus. Une heure et demie plus tard, un médecin (le seul disponible à l’hôpital ce samedi après-midi) demanda à voir Marine. Je la laissais entre les mains expertes du spécialiste, quand quelques instants plus tard je la retrouvais sur un lit à roulettes, vêtue d’une blouse bleue. On lui avait fait une prise de sang et là encore, il fallait attendre les résultats qui n’arriveraient qu’une heure et demie plus tard. C’est le temps qu’il faut pour faire les 2 analyses. Suite à cette intervention et au résultat de la première analyse, on nous expliqua que le nombre de globules blancs était trop important dans son sang et qu’une infection devait en être l’origine. Bien sûr, l’appendicite fut la première chose qui me vint à l’esprit, mais le médecin voulait être certain de ne pas s’être trompé. Entre-temps, on infusa du soluté dans les veines de Marine, avec un peu de Gravol et de la morphine, ce qu’elle apprécia le plus en fait depuis que nous étions là, car les douleurs ne s’étaient pas estompées… Il faut dire que depuis la veille, Marine n’avait rien mangé. Enfin, quand les analyses furent faites, Marine dut uriner dans 2 petites boites. Un deuxième médecin fit son apparition et confirma le premier diagnostic, l’appendicite en était bien la cause.
Ambulance, 19h30 :
Marine n’a que seize ans et l’hôpital ne pouvait pas l’opérer à cause de son âge. Elle devait être transférée à l’hôpital des enfants, l’hôpital Ste-Justine de Montréal. Pas question pour marine de retourner à la voiture et déambuler à pied vers l’hôpital qui se trouvait à un pâté de maisons de là (même si le médecin me le proposa), aussi l’hôpital demanda un transfert par ambulance. Comme ce n’était pas une urgence, il fallait attendre encore « une coupe d’heures ». Il était environ 5 heures… Entre-temps, Marine était toujours allongée sur dans son lit à roulettes, dans les couloirs bruyants de l’hôpital. L’ambulance n’arriva que vers 19 heures 30.
Quand nous nous retrouvâmes à Ste-Justine, l’environnement semblait beaucoup plus confiné et calme. Moins délabré aussi que l’hôpital Juif. Changement d’hôpital signifie aussi qu’il fallait refaire les contrôles et s’assurer encore une fois qu’il s’agissait bien d’une appendicite. Après qu’un premier médecin ait posé quelques questions à Marine, médecin qui semblait gentil, mais aussi blasé et peu soucieux de nos sentiments vis-à-vis de nos préoccupations personnelles et du temps passé à attendre. Il fut décidé cette fois, pour lever le doute sur les capacités des médecins à diagnostiquer ou non une appendicite, de passer une échographie. Le spécialiste, appelé en renfort, ausculta Marine avec soin et professionnalisme, expliquant tranquillement ce que le brouillard de l’écran voulait bien nous montrer. Entre-temps la chirurgienne vint vérifier le diagnostic. La preuve fut faite. Marine avait bien une appendicite et nous étions venus à temps, avant qu’elle ne s’infecte trop, ou pire qu’elle explose !… Elle nous expliqua un peu plus tard comment l’opération devrait se passer, des 3 à 5% de risques d’infection, etc.
Chirurgie, 21h00 :
À partir de ce moment-là, les décisions furent prises très rapidement. Vers 20 heures, on emmena Marine dans une salle préparatoire, roulant à travers les couloirs vides de l’hôpital. Une infirmière prit tout en charge, me faisant signer les autorisations pour l’opération. Il me fallut même enlever le vernis à ongles noir des orteils de ma fille, car, nous expliqua-t-on encore, durant l’anesthésie générale pour ce genre d’opération, les mains et les pieds servent d’indicateurs en cas de problème d’oxygénation. Je vous explique là ce que l’on nous a dit, sans vraiment comprendre la signification du processus, mais le résultat fut simple et sans douleur, aucun vernis à ongles n’était autorisé à passer les portes de la salle d’opération ! Quinze minutes plus tard, la salle était prête et Marine y était attendue ! Il faut dire qu’a cette période de l’année, beaucoup de personnes sont en vacances et les demandes de chirurgies sont sûrement plus fréquentes au bord des plages qu’à Montréal, ce qui explique la rapidité cette fois d’avoir une salle de chirurgie et aussi vite préparée.
Le chirurgien en chef vint nous saluer. Confiant que tout se passerait bien, une heure serait suffisante pour l’opération. Les nouvelles techniques de chirurgie pour une appendicectomie sont très surprenantes. J’ai le souvenir d’une cicatrice au bas du ventre à droite et je peux encore aujourd’hui regarder les 3 à 4 centimètres de cette balafre laissée lors de cette opération. Aujourd’hui, la technique est toute autre. Les chirurgiens font cette opération par cœlioscopie. Cette technique nécessite une insufflation de gaz dans le ventre et permet, par deux incisions de 5 mm et une de moins de 10 tout près du nombril, d’introduire des instruments fins, contrôlés par une caméra vidéo. Rassurée, Marine pourra à porter des bikinis sans soucis esthétiques !
Réveil, 22h45 :
10 heures du soir, l’intervention est terminée. 45 minutes plus tard, Marine se réveille. Tout s’est bien passé.