Je ne suis pas un fan de football ou de soccer comme on dit ici, au Québec, puisque l’on ne veut pas le confondre avec le football américain, plus violent, un remake du rugby européen (ou vice-versa). En fait, je ne ressemble pas à l’archétype du supporter qui s’accommodera de quelques bières entre amis pour parler des exploits de ces millionnaires sur gazon (ou sur glace pour notre hockey national), et transformer le sport en un véritable empire commercial… mais le mondial reste le mondial ! Ça a lieu tous les 4 ans, les meilleures équipent s’affrontent et même si le sport professionnel ne me transformera pas en fétichiste radical, ça fait toujours quelque chose de savoir que la France va disputer la finale de cette coupe du monde 2006.
Je roulais tranquillement dans ma petite 3 portes coréenne rouge, bloqué dans un embouteillage, comme chaque retour du bureau, la radio allumée, quand on annonça aux nouvelles, brièvement, que la France avait gagnées contre l’Espagne en 8ième de finale ! Et même si je savais que les Français avaient mal démarré cette coupe du monde (je suis quand même les nouvelles), je ne pus m’empêcher de crier de joie, une joie somme toute contenue, mais réelle, montrant mon appartenance à la France et aux efforts de cette équipe dont tous les espoirs étaient désormais possibles.
Nous avons regardé la demi-finale contre le Brésil, impressionnés par la supériorité française et heureux qu’ils aient aussi gagné cette étape vers la finale.
Dès les 5 premières minutes du match de finale tant attendu, « France – Italie », un premier but était marqué par Zidane sur pénalty ! Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’était pas l’euphorie, les médias non plus n’en ont pas fait tout un plat, en 5 minutes, rien n’était encore joué et tout restait à faire. En fait un but si tôt pouvait même devenir menaçant et 20 minutes plus tard c’était les Italiens qui en mettaient un autre, d’un coup de tête.
On connait la fin tragique de cet épisode, les Italiens et les Français se sont affrontés après les 30 minutes réglementaires supplémentaires, au penalty. Hé oui, ce n’est plus du jeu c’est de la roulette russe diront certains … un coup de chance, mais c’est le jeu, il faut bien établir des règles ! La France a perdu et les Italiens ont fait la fête toute la nuit. Même à 6000km de distance, les klaxons retentissaient encore à 3 heures du matin …
Mais pourquoi Zidane n’a-t-il pas gardé son sang-froid à quelques minutes de la fin du match ? Le geste qu’il a posé en donnant un coup de tête volontairement est inacceptable. Je concède plus facilement la victoire aux Italiens, même si je n’aime pas leur façon perfide de jouer, mais je dois accepter que le geste posé par Zidane ne justifie certainement pas quelques mots déplacés dans les circonstances d’un match sportif. C’est dommage, quelques secondes de perte de contrôle auront suffi pour ternir cette image d’un Zidane tranquille, une image que l’on n’oubliera pas aussi certainement très vite …
