Les draps froissés n’ont pas éclos,
La vie en toi, pour me laisser,
Et ce silence comme échafaud,
Me disent en bref de m’échapper !
Je ne trouve plus cette fougue,
Ni cette envie que tu avais,
Matin, midi, soir de résoudre,
Toutes tes envies folles qui m’aimaient !
Perdus en mer nos souvenirs,
Coulent tristement au fond de l’eau,
Flotte au loin sans avenir,
Notre radeau d’amour si beau.
Même nos messages restent sans réponses,
La boite aux lettres, vide même d’espoir,
Je vois bien que je parle aux ronces,
Chaque jour passe jusqu’au soir…
Depuis longtemps, je fus de trop,
Mais comme réponse, la fuite facile,
Je courbe l’échine, je fais le beau,
Mais à quoi bon croire aux rires…
J’ai tout perdu, ma femme, ma vie,
Ma dignité, mon seul refuge,
Ce trésor encore incompris
Me laisse si seul, glacé, perdu.
J’ai peur qu’au fond, tu sois encore,
Mon seul amour, tendre et profond,
Jamais même si, femmes et enfants,
Comblent ma vie d’un temps si long,
Tu restes en moi mon seul amour,
Mystérieux, troublant mes rêves.
Je porterai ma croix si lourde,
Jusqu’à mourir et voir mon Eve…
Tourne la page de ce mirage,
Sans bruit, sans coeur je partirai,
Maintenant que je n’ai plus d’âge,
J’oublie le temps et disparais !
Que dit mon coeur de ce silence ?
Ne pas dire non, ne pas blesser,
Ne pas dire quand, laisser la chance,
Sourire un peu et puis parler…
Tout ça sonne faux, que veux-tu donc ?
Parle, dit moi, fait chanter ton coeur,
Partage enfin de ce tréfond,
L’espoir, la vie ou bien tes peurs…
Je ne sais pas, je ne sais plus,
Tu vas, tu viens, tu disparais,
Tu veux parler sans me répondre,
Tu es une ombre et un bienfait…
Blesser me blesse et me torture,
Ne pas savoir parler tes mots
Je taime encore, j’en suis si sûr,
Ma petite femme, maman c’est beau !
Te souviens-tu de nos mémoires,
De nos rires et de nos espoirs ?
Demain sans doute, je serai loin,
Oublie ce temps, notre témoin…
De mes doigts glissent toutes ces envies,
Même sur la lune, je trouverai,
Un téléphone et de la vie,
Pour te faire rire et t’aimerai !
